Une chat à la magnifique robe atypique !
Bouches-du-Rhône, août 2015
« Le plus petit des félins est une œuvre d'art. »
Léonard de Vinci
Découvrir, redécouvrir, s'interroger, s'étonner... Un peu de l'auteur aussi... Juste une page sans prétention, sinon interpeller le quidam virtuel !
N'hésitez pas à réagir via un commentaire !
La rencontre
"Plus incompréhensible encore leur sera l'état de l'homme qui souffre de la conscience effroyablement claire. Il s'agit de la douleur peu commune aux mortels de se trouver soudain trop "conscient de soi". Il est bien vain de tenter de faire naître, dans un esprit qui ne l'a pas expérimenté, l'approximation de cet état qui selon un déterminisme inconnu, en un instant soudain (ce que les gnostiques asiatiques ont pour convention de nommer le subitisme), plonge un être dans l'horreur froide et tenace du voile déchiré des antiques mystères (symbolisme utilisé d'ailleurs dans les écriture à propos du voile du sanctuaire) . C'est devant la disponibilité la plus absolue de la conscience, le rappel brusque de l'inutilité de l'acte en cours, sa vacuité, devenu symbole de tout Acte, devant le scandale d'être et d'être limité sans connaissance de soi-même. Essence de l'angoisse en soi qui fait les fous, qui fait les morts", dans cette ronde des cecitaires au feu divin, et où le gnostique se trouve en communion avec la multitude qui ignore cette liberté, dans cette abyssale solitude de l'être accompli.
Sensibilisé au travers de sa propre mort, éveillé à l'existence, l'introspectant se met alors en quête du soi intime, nu, sans image". C'est en mourant pour renaître vraiment (la résurrection est là)» que le gnostique aborde enfin son moi où, suprême a-dialectique, il reconnaît sa condition divine dans cette rencontre entre le créateur et sa créature, entre le soi et lui même. Rencontre qui érige enfin l'être pour sa réelle finalité, celui d'être totalement, sans intermédiaire issue d'une pensée factice par nature.
L'actant s'est métamorphosé enfin dans ce non-acte sublime pour parvenir à ce qu'il n 'a jamais cessé d'être sans le savoir jusque là !
Une chat à la magnifique robe atypique !
Bouches-du-Rhône, août 2015
« Le plus petit des félins est une œuvre d'art. »
Léonard de Vinci
Toujours l'arbre me restera comme l’icône de la relation entre la Terre et le ciel, celui qui abrite,et un des biens les plus précieux de notre monde.
"Trois opérations :
- voir, opération de l'oeil.
- Observer, opération de l'esprit.
- Contempler, opération de l'âme.
Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l'art."
Emile Bernard
vu sur la page : Chouettes et Hiboux, les Philosophes de la Forêt
Dans l'impression des tristes journées où la météo semble capricieuse, un visiteur pas farouche du tout vient nous égayer et nous inspirer un peu...
Bouches du Rhône, avril 2023
L'introspection est une activité en voie de disparition. De plus en plus de personnes, lorsqu'elles se retrouvent face à des moments de solitude dans leur voiture, dans la rue ou à la caisse du supermarché, au lieu de recueillir leurs pensées, vérifient s'il y a des messages sur leur téléphone portable pour avoir un lambeau de preuves les montrant que quelqu'un de quelque part, peut-être qu'il les veut ou en a besoin.
Ils se promènent avec des écouteurs en se parlant à haute voix, comme des schizophrènes, inconscients de leur environnement.
Le silence pousserait plutôt les gens à réfléchir.
La plupart des gens ont peur du silence, alors quand le bruit continu s'arrête, vous devez toujours faire, dire, siffler, chanter, tousser ou marmonner quelque chose. Le besoin de bruit est presque insatiable. Dans ce qu'on appelle le "silence de mort", nous nous sentons mal à l'aise. Pourquoi? Peut-être y a-t-il des fantômes ? Je ne crois pas.
Ce que nous craignons vraiment, c'est ce qui pourrait venir de l'intérieur de nous, c'est-à-dire tout ce que nous essayons d'éviter par le bruit.
Zygmunt Bauman.
Entretien sur l'identité (Bari, Italie 2009).
Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1818), Caspar David Friedrich
"Veillez, veillez afin de n'être jamais absent de vous-même"...
M.C.
L'atmosphère un peu particulière du soleil au petit matin, filtré par les entrées maritimes.
Boûches-du-Rhône, avril 2023
Venu d'on ne sait d'où dans ce bac en pierre (un ancien évier d'avant-guerre), j'ai pu grâce au site "Pl@ntNet" identifier cette petite plante, un "Sedum divergens" , ou orpin. Très rustique, résiste à la sécheresse.
Originaire de l'ouest de l'Amérique du Nord, de l'Alaska au nord de la Californie. Comestible.
Une plante que je vois depuis des années pousser dans un pot et dans la campagne environnante, et dont, grâce au site "pl@ntNet", j'ai pu mettre un nom dessus !
Pante bulbeuse très rustique produisant des grappes bicolores, densément garnies de fleurs tubulaires noir violacé surmontées de fleurs bleues.
Pl@ntNet, le site par excellence pour identifier toutes les plantes et contribuer à enrichir la base de données grâce à vos observations.
https://identify.plantnet.org/the-plant-list/identify
Ici une vieille porte de jardin clôturé, par un beau mois de mars, avec un très joli parterre de pervenches (Pervenche difforme ou intermédiaire - Vinca difformis).
Aude, mars 2023
Retour des beaux jours, retour des lézards.;;, ici un lézard gris des murailles, très commun chez nous, de son nom scientifique "Podarcis muralis", qui prend son bain de soleil sur le rebord d'une vieille fenêtre. Lieu stratégique pour lui car vous avez remarqué la petite anfractuosité sous le châssis en bois, qu'il mettra à profit pour aller ce cacher lorsque je me suis approché un peu trop près de lui...
L'arrivée de la belle saison avec la floraison du forsythia, ou « mimosa de Paris », et ses magnifiques fleurs, qui, pour l'heure, constituent une relative cachette pour la mascotte du blog !
Au détour d'une ruelle, un personnage sorti tout droit d'une l'imagination fertile...
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d’autres, sans doute parce que, sans que nous le sachions nous-mêmes, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque.
Wajdi Mouawad, dramaturge et comédien libanais
"Comme quoi, il y a un temps pour certaines histoires, un moment où on est prêt à les raconter, un autre où on est prêt à les recevoir."
Isabelle Aupy
C'est simple, ceux qui ont un petit bout de terrain savent maintenant quoi faire pour participer, à son échelle, à un peu plus de biodiversité.
![]() |
On se laisse emporter dans les hautes sphères du temps qui ne passe pas avec la magnifique composition de Kerani, inspirée et inspirante...
Cette photo surexposée a un seul mérite, celui de bien montrer la longueur que peut avoir les antennes chez les sauterelles (le criquet porte des antennes courtes).
Cucugnan, août 2011
Autrefois, chaque tailleur de pierre possédait sa marque qui lui servait de signature de manière à recevoir son salaire à la fin d'une semaine de travail, en fonction du nombre de pierres taillées, les tailleurs de pierre étant payés à la tâche. Cette marque identitaire pouvait aussi représenter tout un groupe de tailleurs, servant de promotion pour montrer au public la qualité du travail effectué. (Source Wikipédia).
Abbaye de Lagrasse, août 2011
Cathédrale Saint-Trophime d'Arles, octobre 2015
Sous un grand ciel gris, dans une grande plaine poudreuse,sans chemins, sans gazon, sans un chardon, sans une ortie, je rencontrai plusieurs hommes qui marchaient courbés.
Chacun d’eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu’un sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d’un fantassin romain.
Mais la monstrueuse bête n’était pas un poids inerte ; au contraire, elle enveloppait et opprimait l’homme de ses muscles élastiques et puissants ; elle s’agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture ; et sa tête fabuleuse surmontait le front de l’homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l’ennemi. Je questionnai l’un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu’il n’en savait rien, ni lui, ni les autres ; mais qu’évidemment ils allaient quelque part, puisqu’ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.
Chose curieuse à noter : aucun de ces voyageurs n’avait l’air irrité contre la bête féroce suspendue à son cou et collée à son dos ; on eût dit qu’il la considérait comme faisant partie de lui-même. Tous ces visages fatigués et sérieux ne témoignaient d’aucun désespoir ; sous la coupole spleenétique du ciel, les pieds plongés dans la poussière d’un sol aussi désolé que ce ciel, ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sont condamnés à espérer toujours.
Et le cortège passa à côté de moi et s’enfonça dans l’atmosphère de l’horizon, à l’endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.
Et pendant quelques instants je m’obstinai à vouloir comprendre ce mystère ; mais bientôt l’irrésistible Indifférence s’abattit sur moi, et j’en fus plus lourdement accablé qu’ils ne l’étaient eux-mêmes par leurs écrasantes Chimères.
Chacun sa chimère. C. Baudelaire