histoire



Nous le constatons souvent autour de nous, les jeunes sont plus que tout autre individu en proie à la spontanéité du fait médiatique. Dictature de l'immédiat, du sensationnel, de l'image prête à consommer et sitôt jetée dans l'oubli, comme si la mémoire ne devait jamais être sollicité pour donner un peu de volume critique à cette masse de trafic (je n'ose dire d'information tant la majeur partie du contenu est au mieux stérile -"peopolisation" tout azimut-, au pire nocif tant le contenu ne sert qu'à ferrer les jeunes esprits dans un but lucratif...).


L'histoire oui, première victime des états qui sombrent vers les nouveaux totalitarismes, et, lorsque l'on ne peut plus la ré-écrire comme dans 1984, quel meilleur moyen pour nos ultra-libéraux (j'ajoute pour le lecteur de passage que je vomis autant l'autre côté de la classe politique) dans leurs délires du démantèlement de tout ce qui faisait la France "une et indivisible", où l'école serait le lieu sacré, dispensateur des savoirs, pépinière de futurs citoyens et non de consommateurs idiots. Quel meilleur moyen donc qu'abolir la mémoire collective, celle qui structure l'individu dans le temps et l'espace, celle qui nourrit l'esprit de l'âme de nos aïeux, celle qui permet à l'homme de ne pas parcourir le monde en aveugle !


Pas facile le combat pour l'enseignement de l'histoire. Dire que j'ai souvent entendu, de la part d'adultes, sans doute plus préoccupés à justifier une certaine fainéantise intellectuelle qu'à se remettre en question sur la notion de transmission auprès des jeunes (avec un air typiquement bovin) : "à quoi ça sert l'histoire ?", décidément, il y a du travail aussi de ce côté là, et ce n'est sans doute pas le plus facile !





"A la lumière du passé, le présent s’éclaire"

2 comments

comprendre a dit…

Mazette, j'avais raté cet article. Il est dense ! Je fais un focus sur l'idée du trafic, plutôt que de l'information, je trouve ça très juste. Aujourd'hui, Il ne s'agit pas d'informer mais de faire transiter un "flux" plus ou moins éclairé, plus ou moins riche. Et ce avec des visées peu progressistes, je partage ton idée. C'est notre quotidien. C'est même un miracle que l'on arrive encore à comprendre que tout ce bruit ambiant n'est en rien culturel ou épanouissant. Mais de moins en mois, surtout chez les plus jeunes. Un autre focus sur l'histoire, élément structurant de la nation. C'est drôle, mais je t'apprendrais peut-être que ton propos a une odeur "nationaliste", celle des Maurras et autres Renan. Pas de panique, c'est celle qui a inspiré Pétain, certes, mais également Charles de Gaulle et, d'une certaine manière, toute l'idéologie "de droite" telle qu'on la connait. Le tout c'est de le savoir (merci la fac pour ma part). Il m'est arrivé de citer Pétain par chez moi (la fameuse phrase sur la terre qui ne ment pas) et cela m'avait valu les gros yeux. Malheureusement, la science politique elle aussi est éthérée, on oublie que les idéologies politiques d'aujourd'hui sont elles-mêmes des amalgames, des constructions, fruits de l'histoire des idées politiques et que chaque point doit s'analyser à l'aulne non pas du jour, mais de la continuité. J'espère que tu reviendras sur le fond de ton propos, ton article était très dense et donc difficile de commenter en bloc :)

15 septembre 2011 à 00:00
Cratès a dit…

Oui, l'article peut paraitre un peu "réac" en effet. Elle reflète néanmoins le fond de ma pensée sur une situation qui est catastrophique. Comme tu dis, nous nageons dans un brouhaha d'informations (souvent vacuitaires) et les jeunes en sont les premières victimes, eux qui auront à transmettre à leur tour aux suivantes générations une culture toujours plus appauvri car baséé sur l'image du moment, le "buzz"(ha les ravages du "tout est culture" de M. Lang...). Comment garder la tête froide et les idées claires lorsque tout est régi par l'instantanéité de cette information. On demande des réponses toujours plus rapides, sans avoir eu le temps de l'analyse critique... Comment expliquer qu'en 2011 nous avons 85 % de bachelier, 99.99 % de personnes scolarisées, instruites, et que nous avons autant de médiocrité médiatique avec une audience des programmes débiles élevée ?
Enfin, pour en revenir à l'histoire, le citoyen se construit autour de ce socle qu'est l'aventure des ses pères à travers les âges. Rien ne nait pas de rien. Isoler l'individu de son histoire, c'est en faire un aveugle dans la caverne de Platon...
Enfin, vaste débat !
Merci pour ton long développement auquel j'adhère entièrement.

15 septembre 2011 à 12:19