L'histoire folle de l'astronome du Roi

Jean Baptiste Le Gentil, né en 1725 à Coutances (50-manche) vint à Paris en 1745 pour y étudier la Théologie. Il en profita pour suivre les cours de l'astronome Deslile, et Cassini le prit à l'observatoire de Paris. Sa vocation était faite mais dans une autre voie donc.

Parti à Pondichéry observer le transit de Vénus en 1760, il arriva sur l'ile de France (ile Maurice) mais la guerre éclata entre la France et l'Angleterre pendant son parcours vers les Indes. Son navire reprit donc la route inverse jusqu'à l'ile de France.

A la date prévu pour le passage de Vénus devant le disque solaire, il se trouvait à bord du bateau, son observation se fît mais sans les mesures scientifiques de rigueur.

Il décida donc d'aller sur Manille et d'attendre les huit années séparant le prochain transit. Après encore bien des déboires (on le prit pour un espion), il pût se rendre à Pondichéry en 1768 où il bâtit un petit observatoire, et se consacra aussi à la botanique, la zoologie, l'archéologie, la cartographie et l'étude des populations locales (un vrai encyclopédiste !).

La date fatidique arriva mais le pauvre astronome n'eut pas de chance car le temps se couvrit et il ne vit rien du tout !!

Dépressif, il rentra en France en 1771, après avoir essuyé un tempête et été malade pendant le voyage.

Tout cela pour apprendre qu'il avait été déclaré officiellement mort, remplacé à l'académie des sciences, sa femme remariée et ses biens légués à ses héritiers !!!! Bref, de quoi «péter les câbles».

Le roi et l'académie lui rendirent ses droits, il se remaria et les biographes nous indiquent qu'il eut une vie bien remplie.

Une galaxie découverte par Le Gentil (ici M32)