Juan de Valdes Leal


Peintre espagnol du XVIIème siècle, il fut aussi un artiste complet, sculpteur, graveur et architecte. L'article wiki nous informe qu'il fut célèbre pour ces vanités. Cependant, une de ces toiles me paraît sortir du lot par des détails curieux . Je vais énumérer quelques caractéristiques et si le lecteur de passage peut me donner des renseignements complémentaires afin d'élucider ce qui apparaît comme une sorte de rébus, cela lèvera un peu le voile.



La scène se situe dans une sorte de bureau, au carrelage comportant un damier de carreaux blancs et noirs, comme un sorte d'échiquier.

Au premier plan à droit un pied de siège prend appui sur une pierre.

Sur le bureau est posé un crucifix dont le pied semble enflammé, mais dont le bois paraît noueux et vert.

Un jeune moine, au visage mur pourtant, tient un livre et demande à celui qui regarde la toile de garder le silence en faisant le signe ad hoc de la main droite, la gauche restant posée sur le livre ouvert.

Quand à l'homme, on dirait qu'il expose une thèse, lui aussi regardant le spectateur de la toile, la main droite semblant souligner son propos, la gauche restant elle aussi posée sur un livre ouvert.

D'autres détails sont difficilement identifiable, je n'ai pu trouver que cette modeste illustration pour une toile assez énigmatique.




5 comments

Bob a dit…

Le tableau représente Don Miguel de Manara faisant la lecture de la Sainte Charité (Don Miguel de Mañara leyendo la regla de la Santa Caridad)

Après une vie de don Juan, il se range et mène une vie spirituelle au sein de la confrérie de la Sainte Charité, consacrant sa fortune aux nécessiteux.

une image de meilleure qualité aide à une meilleure compréhension : http://img230.imageshack.us/img230/1228/donmigueldemaaraleyendokq7.jpg

Manara ayant été membre de l'Ordre de Calatrava, on retrouve sur le tableau sa cape ornée d'un écusson ; et son appartenance à la fraternité transparaît à travers son vêtement noir à collerette blanche.

La table est recouverte d'un tapis de velours noir avec des franges d'or sur la bordure, et montre l'écusson de la Sainte Charité.

Sur la table se trouvent plusieurs livres, une croix en bois, dont la base est un coeur en feu-emblème de la sainte charité

Dans le fond on devine (malheureusement peu visible en raison de la qualité de l'image) un cabinet qui comporte une "Vanité" composée d'un livre, un crâne, un sablier et un vase à tulipes, faisant allusion à la brièveté de la vie et l'impermanence du plaisir.

Sur le mur : un tableau, que Manara montre ; c'est une allégorie du mont de Dieu.

Sur la gauche de la composition, l'enfant, vêtu d'un habit d'infirmièr, réclame le silence

Pour la perspective, la table est placée en diagonale des carreaux en deux tons N&B ; entre le cadre et le mur ce qui renforce l'impact visuel.

14 septembre 2009 à 23:32
Cratès a dit…

Merci Bob d'avoir enrichi cet article, il fera l'objet grâce à tes indications d'une recherche plus approfondi avec d'autres articles complémentaires sur ce blog

15 septembre 2009 à 21:07
Bob a dit…

Merci Google, surtout... :)
c'est toujours intéressant d'avoir le fin mot de l'histoire d'un tableau.

16 septembre 2009 à 21:16
Anonyme a dit…

Merci Bob, ça m'a intéressé moi aussi car cette toile m'avait également intrigué à la lecture de ton article.

17 septembre 2009 à 19:49
comprendre a dit…

anonyme = comprendre :)

17 septembre 2009 à 19:49