les mots






Que fut le monde des hommes avant les mots ? Avant ce que l'on nomme histoire, qui ne commença qu'il y a si peu de temps si on l'a compare à la période antérieure. Comment l'homme conceptualisait son univers en dehors de toute pensée écrite, avec pour base les traditions orales, par essence volatiles et sujettes à distorsions, oublies ?

Les mots, voilà bien de l'impalpable vital à nos yeux. Et pourtant, le mot n'est pas la chose, mais juste l'image que je donne à cette chose, une convention comme une autre. Du néant ayant dans notre esprit pris forme pour nous ouvrir toutes les fenêtres de l'univers, nous affranchir du temps et de l'espace , voir plus loin au delà d'une vision oculaire toute subjective par nature...

J'avais une dizaine d'années et j'emportais souvent avec moi un livre de poche en promenade. La fadeur du monde disparaissait sous les pages de mes auteurs préférés, et je voyageais à travers l'esprit d'hommes qui m'avaient précédé, et dont la vision des mondes qu'ils bâtissaient à grand coup de plume donnait à ma vie un relief à chaque fois différent et grandiose !
Abolissant toutes les frontières, le génie des mots, lorsqu'il vous traverse l'esprit, semble nous grandir jusqu'aux étoiles...













2 comments

Anonyme a dit…

Bonjour Cratès,
Je ne saisie pas bien si tu parles du mots écrits ou du mode oral "le Verbe".
Le mot écrit sert effectivement de date à l'Histoire, environ -7000, et a permis une plus grande diffusion des concepts abstraits. Mais je ne sais pas si la réflexion abstaite n'était pas déjà bien avancé. A l'époque c'est les prètres qui développent à Summer l'écriture cunéiforme, certainement parcequ'ils n'avaient pas grand choses d'autres à faire, mais la reflexion spirituelle de l'Homme datait de plusieurs milliers d'années.
Le "Verbe" lui est synonime de création. C'est donné par un mot une limite à un concept. Définir des limites qui seules permettent à l'Homme d'appréhender son univers. L'Homme vivant dans le Fini en à besoin comme balise. Et je crois que du Temps des religions chamaniques, plus particulièrement orales, cet aspect était plus perceptible.
Mis à part ça, le pouvoir de l'écrit me touche beaucoup aussi et ma boulimie de lecture en est une preuve... ;o)
A tchao

14 mars 2009 à 18:10
Cratès a dit…

Excellent LB, en fait je voulais parler des deux, du moins je m'interrogeais sur l'abstraction lorsque les mots n'étaient pas couchés sur un support quelconque, sur leurs importances (le mot est faible) malgré leurs limites, des limites qui font des mots une sorte d'enclos inétendu.
@+ LB

15 mars 2009 à 11:42