Odon Vallet, chapeau bas !

Héritier à 7 ans de la fortune de son père (fils d'ouvrier) directeur d'une petite compagnie d'assurance, Odon, contre exemple sympathique, ne perd pas la tête mais décide au contraire de remplir un cerveau dont les fruits aujourd'hui enrichissent nos lectures et dont l'action nous donne envie de croire qu'il est des êtres que l'argent ne transforme pas en jouisseurs débiles des vanités dont les "beaufs " se repaissent quotidiennement, histoire de combler un vide intérieur abyssal.

Odon engage donc des études qui l'amèneront à décrocher un doctorat en droit et en science des religions. Il décide, en 1999, de créer la fondation Odon Vallet, sous l'égide de la Fondation de France, afin de donner aux étudiants émérites mais pauvres une bourse afin de poursuivre leurs études. Il y dépose l'intégralité de son legs (qui a doublé de valeur depuis), soit environ 120 millions d'euros ! il faut bien avoir à l'esprit que dorénavant il ne peut plus disposer de son argent car la donation est irréversible. Il garde cependant un droit de regard sur l'utilisation de cette fortune et sur sa gestion. Le plus grand philanthrope de France est bien en accord avec ce qu'il déclarait un jour :

«Mon père, fils d'ouvriers, gardait les chèvres à 12 ans et je défends une conception de l'école publique où les seuls critères sont intellectuels et où le porte-monnaie ne compte pas.»

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