Conditionnement cultuel, la lumière sous le boisseau




Le mot n'est pas la chose et les concepts, issues de la pensée (elle même nourrit par le conditionnement familial et sociétal) sont mouvant dans l'histoire de l'homme. Tel rite qui paraissait au yeux des incas un acte de dévotion ne sont que barbarie aux nôtres. Comme la couleur du deuil au japon étant le blanc, chez nous le noir, tout est affaire de culture, et donc artificiel ! . Lorsque tu dis "je", il n'y a aucune image qui se rattache à ce "je". Tu n'est pas les habits que tu portes, de même qu'un handicap particulier n'altère en rien la chose qui fait de toi un être conscient, qui peut dire je suis ! on peut en dire autant du temps qui semble défiler sauf lorsque l'esprit est actif, je pense au présent, j'acte au présent, tout ne se passe qu'au présent...
Un peu simpliste mais cet extrait du "da vinci code" illustre bien ce conditionnement, facteur de bien des méprises, alors que nombre de dogmes sont plus liés à une tradition qu'à des faits historiquement prouvés. Combien entendons-nous ce justificatif qui ne veut rien dire, lorsqu'on demande à un fidèle pourquoi il participe a telle ou telle fête religieuse, a tel rite : "c'est la tradition", on va loin avec des réponses pareilles ! Combien songe vraiment à se déconditionner de tout ce bazar de pacotille qui étouffe la lumière ?
En matière de religions d'ailleurs le logion 39 de l'évangile de Thomas résume bien cet état d'ignorance de la part de ceux qui s'approprient un message dont l'accès est personnel et non institutionnel :


Les pharisiens et les scribes
ont reçu les clés de la connaissance et ils les ont cachées.
Ils ne sont pas entrées à l’intérieur,
et ceux qui veulent entrer,
ils les en empêchent.








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2 comments

comprendre a dit…

J'acte le discours simpliste de l'extrait du livre et de son copain cinématographique (en VF, c'est tout simplement infecte). Pour ton analyse, j'aurais tendance à penser que cela est vrai sous l'angle gnostique (que tu as adopté si j'en crois les tags de l'article). Cependant, je te trouve un peu rude avec les attitudes traditionnelles, qui plus est si elles s'inscrivent dans un dogme. Le dogme bénéficie justement d'une aura d'incontestabilité, et il est même blasphématoire, pour le croyant, de le discuter. C'est pour ça que je ne suis pas choqué de lire que bon nombre de gens/croyants pratiquent "par tradition" sans chercher à discuter le bien fondé de la pratique. Mais je redis que, forcément, sous l'angle gnostique, ou tout simplement de celui d'un libre penseur, on analyse cela comme comportement irrationnel ou panurgique ;) Il me semble qu'on pourrait en discuter longtemps car on est pile poil dans l'opposition entre la foi et la raison. J'ouvrirais la réflexion sur l'intérêt des rites, notamment sociétaux : un petit tour vers Lao Tseu s'impose (j'ai la flemme pour la citation, lol).

20 juin 2010 à 03:40
Cratès a dit…

En fait ce qui m'a toujours effrayé c'est cette cascade de sang généré par cette "aura d'incontestabilité" (bien dis d'ailleurs !) au cours des siècles et dans notre beau XXIème.
Rude oui, comment ne pas l'être devant l'intolérance religieuse des suiveurs, devant ce XXI ème siècle où l'on entend encore comme réponse aux comportementx religieux : "c'est la tradition" ?
Il me semble que la première des responsabilités lorsqu'on ritualise quelque chose c'est d'en savoir le sens, car sinon quelle portée personnelle a ce rite si le sens nous échappe ? Le suivisme transforme dans ce cas l'être humain en un mouton aveugle, et devient l'instrument de tous les totalitarismes. les religions le savent bien qui mettent l'accent sur le groupe plutôt que sur l'individu (la brebis égaréee..). Cependant je ne nie pas un certain rôle social de la religion, elle est une béquille pour beaucoup qui espèrent, ça les rassurent. C'est peut-être bien ainsi tant qu'ils n'enfreignent pas la liberté, personnelle, ce dont je doute si la séparation des églises et de l'état n'était pas de mise.
J'avais lu le tao te king autrefois, nombre de logions sont proches des sentences de Lao tseu, ce n'est pas un hasard, on y ressent la même flamme...

Merci comprendre pour cet avis éclairé

20 juin 2010 à 12:59