Du sol aux étoiles...





Dans le dénuement je m'élance vers le ciel, essayant de lier les profondeurs de la Terre vers les Dieux à jamais inaccessibles, issus de la pensée créatrice des hommes. Mes hôtes m'ont quitté pour des contrées plus clémentes, certains se sont endormis à l'abri de mes entrailles, dans l'attente que passe le général Hiver, qui sous nos latitudes n'est souvent pas très méchant.
J'ai hâte aussi de ce temps, retrouver mes gazouilleurs en herbe, le cliquetis sur mon écorce des troupes microscopiques, de ces soldats en marche vers de nouvelles conquêtes, des histoires que se racontent les visiteurs se reposant sous mon ombre rafraichissante, des amourettes se jouant au crépuscule bien à l'abri des regards de passage et des chiens tapis dans le brouillard du matin dans l'attente que leur maitre tire un gibier souvent hypothétique.
Mais la nuit commence à tomber et Orion se fait de jour en jour plus discret, annonçant la venue de son rival de toujours, et par là même d'une douceur que mes membrures, plus très jeunes apprécient de plus en plus. Je vous laisse donc continuer ma puérile rêverie et vous souhaite les mêmes désirs simples qui font la douceur de notre commune existence...