égarement






De quoi vivez-vous donc sinon par procuration,
N’ayant que si peu de dimension intérieure,
Trouvant puéril ou ridicule notre salvatrice contemplation,
Destructeurs par ignorance d’une beauté dont vous seriez profanateur

Vous nous pensez naïf, mais à l’aune de votre propre naïveté,
Devant cette glace vous vous sentirez si pauvre et misérable,
Coquilles vides que ne viennent combler seulement les objets vacuitaires,
Dans cette noria de souffrances dont la face vous sera toujours étrangère.

Tel la toile de Goya vous vous enlisez dans la nuit sans fin,
Sans jamais chercher le sens sans image de la présence intime et secrète,
Et continuerez de vous débattre pour des futilités, en vain,
Phagocytant votre propre liberté et la jeter aux oubliettes.