Les nouveaux ostracismes...


Insidieux, ils se manifestent sous plusieurs aspects. Le plus souvent ils parlent un langage non verbal, issu fréquemment de ce que nous appelons nos « proches » (mais ce n'est là qu'une convention sociale).
Il est une loi (vérifiable aisément...) qui stipule que bien souvent, l'intérêt d'une conversation (en général autour de la table) est inversement proportionnel au nombre de participant (loi inverse pour les émissions de télévision, ou le vacarme est lui proportionnel à la vacuité du thème abordé).
Les sujets sont dans une large majorité, pour les hommes le foot (cet opium du peuple), pour les femmes les modes (grande idoles des boutiquiers de tous poils) et pour les deux genres, les dernières débilités offertes par les médias.
Essayer d'intervenir pour faire dévier les sujets vers des propos plus constructifs, des horizons nouveaux, et voici qu'invariablement des sourires en coin prennent formes (mais qu'est-ce qui nous fait chier ce con avec ses histoires... laisse nous parler du dernier but, pauvre plouc....).
Ils doivent penser que nous nous « haussons du col » en déviant du sens commun, de la troupe moutonnière, des servilités diverses dont ils sont volontairement esclaves par leur manque de force intérieure (et oui, il faut lutter contre le « grégarisme » des nouveaux bovidés à deux pattes), et pourtant, nous sommes fait du même bois, mais nous essayons, tant bien que mal, modestement, de faire en sorte de ne pas vivre des conneries, de la bouillie dont on nous inonde, d'épanouir notre esprit au lieu de l'enfermer, de sortir des sentiers battues, des dogmes, de voir plus loin que le bout de notre nez, de vérifier ce que l'on nous raconte, de vivre en humain conscient... et non en zombie subissant...