
L'homme déchu

Qui saura dans ces temps futurs que ce petit bourdonnement n'est que le bruit de fond, l'écho de ces ages nécrophages, la somme de tous les cris de ceux qui n'avaient jamais demandé à naître et encore moins à mourir dans des souffrances que seul l'être humain est capable d'engendrer, faisant passer la mort de l'agneau sous les crocs du loup pour un conte de fée.
Se trouvera-t-il une vie consciente pour interpréter ce murmure qui ne veut pas s'éteindre autrement que comme un signe des dieux toujours vigilants à justifier l'ignoble, si tant est que la vie consciente ne ramène toujours qu'à la barbarie gratuite, au meurtre systématique des voix qui prêchent dans le désert le respect des vies «non sapiens». Personne ne pleurera sur nous, et le dernier des protozoaires, s'il en avait la capacité pourrait souffler de cette paix enfin retrouvé dans le véritable jardin d'éden que n'aura jamais su construire l'homme doublement sage, et qui aura passé les milliers d'années de sa domination à sagement la détruire.
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errance,
les mots de Cratès
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