rien ne change
Il resta un moment dans la pénombre, combien de temps ? une, deux heures ? comment savoir sans repère aucun. Assis sur son fauteuil centenaire, il n'arrêtait pas de se poser ces mêmes questions qui le tourmentaient depuis des décennies d'observation du monde, d'étude de ses semblables, avec toujours cette même réponse que confirmaient mille fois les mêmes preuves inéluctables, malgré une énième tentative pour essayer de croire que non, ils ne sont pas ainsi, du moins pas tous.
Hélas force est de constater que les hommes sont des veaux depuis que son espèce est sur Terre. oui, que le peuple soit instruit ou non, ses instincts sont toujours les mêmes, sa nature intrinsèque ne change pas dès lors qu'il se retrouve en bande de plus de trois personnes. C'est la rencontre des plus petits dénominateurs communs qui ont pour nom bêtise, orgueil affiché comme un trophée, effet de mode assumé pour paraitre le plus bête de la cohorte...
Tout le monde séparément veux la paix et la justice mais mettez les dans une salle avec de bons tribuns exhalant la haine et la guerre, il s'en trouvera toujours la même proportion de fanatique acquis à la première cause qui leur permettra d'assouvir les plus bas instincts, la même proportion de suiveurs serviles trop lâches pour partir de la salle de peur de se faire "mal voir" et les rares personnes qui sortiront seront taxées de faible pour n'avoir pas voulu suivre la meute beuglante et serviront de futurs boucs émissaires...mais la véritable force n'est-elle pas de dire non face au groupe ?
Il aura raté le coche d'une vie passé dans le phénoménal le plus bas alors que tout lui est déjà donné à sa naissance. Il aura parcouru l'existence dans la veine attente des illusions qu'il s'est lui même forgées, ou du moins qu'on lui a inoculé depuis sa naissance, pensant qu'il emportera une valise dans un hypothétique post-mortem , errant comme une ombre, pensant vivre de l'espoir du demain, alors que demain c'est maintenant, que l'histoire même s'écrit dans ce présent éternel ou tout se passe, hier étant une réminiscence des choses qui ne sont plus et demain une projection (au présent) d'instants présents à vivre non encore nés...
Ce soir il est d'humeur maussade mais tout destine à cet état d'âme. Comment pourrait-il tirer d'autres conclusions en voyant le résultat de milliers d'années d'évolution de la race humaine. Nous aurions dû atteindre depuis longtemps déjà les utopies de nos pères grâce à tout se que nous savons, ou à ce que nous aurions pu engranger si la nature barbare de notre espèce n'avait bruler les savoirs antiques, ostraciser les sages, exploiter les faibles jusqu'à la moelle !!! Rien ne change sauf l'efficacité des forces prédatrices qui elles n'ont rien de commun dans l'histoire par leurs forces destructrices...
Que faire se demanda-t-il ? rien, absolument rien à faire,. Il se leva pour prendre un repas léger, puis encore et toujours ses notes à éclaircir, ces quelques livres comme compagnons et attendre la prochaine journée qui sera toujours cet horizon ou rien de nouveau n'émergera sous le soleil, de ce désert à vivre dans la pleine conscience d'être...
Labels:
errance,
gnose,
humanitude,
humeur,
les mots de Cratès
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 comments
Enregistrer un commentaire