présence
Nous nous attelons à borner toute
chose, des lieux au temps qui passe. Comme si ces totems nous
aidaient à mieux surmonter la frustration de ne pouvoir parcourir
tous les lieux, prisonniers de cette parcelle infime de vie qu'il
nous ait alloué à contempler le Soleil.
Alors on jalonne le temps et l'espace,
conjurant la peur de la nuit définitive, pensant dominer les
éléments,comme on donne un nom à chaque chose, pour mieux
apprivoiser illusoirement cette matière qui n'est faite que de
vide...
Où que j'aille, je m'emporte tout
entier dans cette errance, car je sais n'être d'aucune époque ni
d'aucun lieu, les réunissant tous dans le cœur inétendu qui loge
au fin fond de l'âme humaine...
Voilà pourquoi Diogène est plus fort
qu'Alexandre, comme cette fille assise illumine le monde par le poids
d'une présence qui n'a nullement besoin de faire pour être
pleinement...
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gnose,
les mots de Cratès
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