L'oeil du dehors...


C'est la vision qui s'éloigne de la source pour scruter ce qui n'est pas lui, et projette ses fantasmes sur les images du monde que ses sens lui traduisent, le trompant sur sa nature véritable. Cependant, il est des regards vers l'extérieur qui ramènent à soi, ne serait-ce que par le questionnement qu'il induit, comme si toutes questions, poussées à l'extrême, ne ramenait en fait qu'à une exploration personnelle...
Lorsque nous nous penchons vers l'infiniment petit, en physique quantique, nous nous apercevons que l'observateur influe sur la chose observée, cette dernière ne devient à un
certain stade qu'un concept, sans parler des nombreux paradoxes (ce qui n'arrange rien).
A l'échelle inverse, l'astrophysique aussi tend à relativiser toutes choses, que le temps réel n'existe que dans l'esprit de celui qui l'appréhende, que ce que nous voyons n'est pas forcement la réalité objective. Deux sciences obligatoirement imbriquées l'une dans l'autre avec au carrefour central cet observateur éternel, intangible dans cette soif depuis sa promotion adamique...
Par bonheur ces voies contrecarrent les dogmes des églises confessionnelles et autres sectes, qui n'ont pour but que d'accompagner et rassurer le troupeau aveugle sur le chemin de l'abattoir, mystifier un post mortem après avoir re-écrit l'histoire, et s'approprier ceux qu'ils ont durant leur vie persécuté afin de recuperer et modifier leurs messages. Du moins elles gardent un rôle social, une béquille aux handicapés de la recherche existentielle, à ceux qui ont besoin de réponses toutes prêtes, en kit, donnés par le canon infaillible des nouveaux haruspices....