
doute
Sans
le doute nous serions déjà mort avant notre mort physique, pour
ramper comme un zombi, déambuler comme les bœufs à l'abattoir, nés
sans savoir pourquoi, mourir en n'en sachant pas plus...
Sans
le doute absolu, nous prendrions pour argent comptant tout ce que la
lie de l'humanité, cette majorité bruyante, caquetante, nous sert
chaque jour, tentant de nous phagocyter par ce vacarme vacuitaire.
Nous abordons les limites de «l'humanité» supportable, d'homo
sapiens à homo consumeris, tu achètes donc tu es. Mais tu es
quoi au juste ? sinon un prédateur. Et tu veux des enfants qui te
ressemble, oh insensé. Pourquoi ? Pour transmettre ton modèle de
vie, cette vie de merde sur une planète souillée par tes désirs
qui, sitôt assouvis en amènent encore d'autres tout aussi inutiles
? Tout cela pour ne pas être confronté à ta seule présence,
surtout pas une minute de silence qui t'obligerai à rester avec
toi-même, t'en apprendrai plus sur ta nature véritable et te
libérerai du servage, où, par cette inaptitude à la liberté
intérieure, tu te vautres comme un goret après tes orgies, en
redemandant toujours plus.
Mais
toi tu ne doutes pas, rien ne te fait douter, tu es sur de ton
modèle. D'ailleurs il a l'approbation de la majorité, cette néo
dictature du populisme ambiant qui ravage tout sur son passage, du
choix des médias au contenu des programmes politiques. Il a fait ses
preuves aussi, encore quelques décennies et la planète sera rendue
inhabitable pour de bon...

Et pourtant, sans le doute...
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humanitude,
les mots de Cratès
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