Lecture silencieuse
Aussi étrange que cela puisse paraître de nos jours, la lecture dans l'antiquité se faisait à haute voix. De plus, les textes étaient écrits sans espace et sans ponctuation jusqu'au environ du X ème siècle, ce qui ne devait pas faciliter la tache !
Plus vieille représentation de St Ambroise, Milan, Vème siècle
Le premier a avoir écrit sur la lecture silencieuse fut Augustin, si étonné de croiser un lecteur plongé dans son texte sans qu'aucun son ne s'échappe de sa bouche, en la personne d'Ambroise de Milan, qu'il en a éprouvé la nécessité de relater ce détail dans ces confessions.
Mais la nouvelle religion met en relation étroite le livre et l'âme, Ambroise a pu ressentir le besoin d'intérioriser les textes en son for intérieur, avec pour seul témoin son dieu qui s'apprêterait à s'exprimer par sa bouche en une autre occasion, celle du prêche dominical par exemple, ouvrant la voie vers une lecture plus intime et secrète. Il introduisit d'ailleurs en occident la pratique de la «lectio divina».
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histoire,
les mots de Cratès
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