Eveil nocturne...
Qui a dit que l'homme est souvent confronté à lui même à l'heure de la nuit où nombre de ses semblables dorment, où un manteau de silence laisse enfin la conscience éveillée écouter la respiration de l'âme, dans ces moments critiques pour l'esprit où nous semblons ne faire partie d'aucun monde, entre rêves et réalités, entre ce qui fût et pourrait être, entre reconstruction mentale d'une autre enfance possible par le parcours de mille détails qui semblaient perdus mais étaient seulement cachés dans l'inconscience primitive.
Résurrections des visages perdus dans les circonvolutions embrumées des années qui passent et ne rachètent rien, projection sur un avenir qui n'existe qu'au présent d'un corridor allant de nulle part vers nulle part et où pour seule réalité se terre une identité ontologique qui joue à cache-cache entre l'ombre des images factices et la lumière universelle d'un moment d'éternité...
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errance,
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les mots de Cratès
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