nuit
Une chose de plus se dégage dans notre monde (paradoxalement par son amenuisement) ce qu'Halevy nommait déjà il y a plusieurs décennies comme «l'accélération de l'histoire» dont une des conséquences notoire et la raréfaction de la nuit noire (les effets ne sont pas négligeables malgré la candeur relative du problème).
La nuit noire, dans la majeure partie des zones habités de notre pays (on restera cantonné en France) a presque disparue.Le phénomène a des répercussions certes sur les astronomes amateurs, mais aussi la faune et flore locale, en plus d'un coût financier, à tel point que l'on parle de pollution lumineuse. Pourquoi ne pas doter les éclairages de capteurs «à effets différés» afin de cesser d'éclairer des rues s'il n'y a personne ? D'ailleurs beaucoup de communes ont commencé par changer leurs lampadaires, surtout ceux éclairant autant le ciel que le sol (les lampes de forme «boule»), et les pouvoirs publics semblent prêts à engager de nouvelles règles cette année.
Qui n'a pas eu envie de sortir du halos des villes, marcher "en vraie nuit" sans repère sinon la lueur des étoiles, et retrouver un peu l'éclosion des sens nocturnes que devaient pleinement posséder nos aïeux, à l'acuité visuel et sonore plus fine que nous ?
Le temps alors perd lui aussi ses repères et l'indicible émerge sans que l'on s'en rende compte, favorisé par cet état d'attention inconsciente et élève l'être au dessus des contingences terrestres pour atteindre cet état d'éternité dans ce présent qui ne bouge plus...
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1 comment
Parfois, j'ai l'impression que le père Crates lit dans mes pensées.
25 octobre 2008 à 22:14Rob1, d'un endroit où la nuit est encore noire !
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