
une page de 14-18, les décimations
C'est la période souvenir de la grande boucherie de 14, et je ne peux m'empêcher de vous présenter un chef d'œuvre du cinéma réaliste italien, «les hommes contre», réalisé par francesco Rosi d'après le roman autobiographique d'Emilio Lussu, «Un an sur les hauteurs» qui nous narre ce pan de l'histoire de la première guerre mondiale où des généraux fous, suivi par les éternels lèches bottes font tuer inutilement leurs troupes afin d'assouvir leur propre soif de gloire...
Voici un passage dont on aurait aimé qu'il se généralise sur tous les fronts du monde, contre la barbarie de ceux qui montèrent et montent encore les échelons d'une factice gloriole (les cons !) sur les cadavres de tous les pauvres bougres qui ne demandaient au monde qu'à vivre en paix.
Malgré le respect dû au mort je ne peux m'empêcher de penser qu'un jour je croiserais la tombe de quelques uns de ces salopards dont l'histoire a gardé le nom et ne pourrais me retenir de cracher sur leurs tombes en mémoire de tous ces anonymes lâchement assassinés par ce système.

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2 comments
Voilà bien des problèmes soulevés en un court article ! Déjà, à vouloir cracher sur la tombe d'officiers militaires morts, tu vas finir dans les geôles de la République ;) Côté français aussi il y a eu bon nombre d'exécutions, officielles ou non, de soldats qui refusaient de monter au front ou qui le fuyaient. Sans parler des mutins fusillés pour l'exemple en 17. Difficile de juger des règles militaires avec nos yeux de civils, qui plus est en temps de paix. La discipline martiale, je crois, peut être considérée comme légitime. D'un point de vue de la rationalité militaire. Après, d'un point de vue humaniste, c'est l'horreur rajoutée à l'horreur, c'est évident...
4 juillet 2010 à 00:23Je me souvient des témoignages de mon grand oncle, qui était dans un régiment colonial pendant la deuxième guerre mondiale et a combattu en Afrique puis en europe, et me racontait souvent la fatuité de certains officiers supérieur et leur comportement souvent indigne. Comme tu le dis, l'article s'attache avant tout en quelques mots à souligner toute cette absurdité de cette guerre, et la réhabilitation par la République de nombreux "fusillés pour l'exemple" démontre bien l'incompétence de nos généraux de l'époque. Ces officiers qui n'ont eu pour punition que le limogeage, à savoir le placard alors qu'ils auraient du rendre des comptes ! Cette incompétence et cette orgueil donnera à la France une armée en retard d'une guerre en 38... avec les conséquences que l'on sait, même si notre armée fut combative et courageuse, a tel point. Je suis tout à fait d'accord, une discipline martiale est indispensable, mais elle doit s'appliquer avec la même justice du soldat au général.
4 juillet 2010 à 14:05Enregistrer un commentaire